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Chrysler Town & Country Cabriolet 1947
Si l'emblématique Woody américaine n'a peut-être pas été inventée par Chrysler, on peut affirmer que c'est Chrysler qui a perfectionné le concept avec sa luxueuse série Town & Country. Nées de la nécessité, les premières Woody étaient des carrosseries basiques et utilitaires, vendues sur le marché secondaire pour… s'adapter à des châssis existants, comme le Modèle T. Les breaks et les cabriolets à carrosserie en bois ont connu un succès tel que Henry Ford a acheté sa propre forêt et proposé lui-même les carrosseries. Le style devenant un facteur de plus en plus crucial dans la vente d'automobiles, les boiseries structurelles et fonctionnelles sont devenues un élément de style. Au milieu des années 1930, de nombreux constructeurs (Ford en tête) ont commencé à proposer des breaks avec des carrosseries en bois aux finitions soignées et pouvant accueillir sept passagers ou plus. Mais c'est Chrysler qui a établi une nouvelle norme pour les voitures de tourisme avec sa nouvelle Town & Country de 1941. La Town & Country était une voiture de luxe haut de gamme qui combinait le meilleur de la série New Yorker, du pare-brise à l'arrière, avec une touche de « maison de campagne » en bois, travaillée avec art et opulente, à l'arrière. Le nom est attribué à Paul Hafer, de Boyertown Body Works en Pennsylvanie, qui a suggéré que la voiture ressemblait à « une ville vue de l'avant et une campagne vue de l'arrière ». La Town & Country fut la première du genre à être équipée d'un toit tout en acier, une adaptation astucieuse d'une limousine. Coûteuse à construire, coûteuse à l'achat et nécessitant un entretien spécialisé, elle s'avéra un succès suffisant pour que Chrysler poursuive sa production jusqu'à l'après-guerre. Le succès de Chrysler devint rapidement évident et d'autres constructeurs emboîtèrent le pas. Ford et Mercury proposèrent le Sportsman, Chevrolet les breaks Fleetline, et les breaks Roadmaster de Buick se rapprochaient le plus de Chrysler en termes de luxe et de style. Mais peu d'exemplaires ont égalé le succès commercial de Chrysler, et aucun autre n'offrait la même diversité de carrosseries. Conservant une longueur d'avance sur la concurrence, Chrysler a délaissé les breaks traditionnels en bois de l'après-guerre au profit de modèles de style pur, tels que des coupés, cabriolets et berlines à carrosserie en bois.
La Town & Country traditionnelle à carrosserie en bois est restée en production jusqu'en 1950, avant que le coût de la fabrication à la main des carrosseries en bois en Alabama et de leur expédition dans le Michigan pour l'installation et la finition ne se révèle bien trop élevé. Les exemplaires d'avant-guerre et d'après-guerre restent très prisés pour leur style impeccable et leur excellent comportement routier, et tous les modèles jusqu'en 1948 ont mérité leur place sur la liste très importante des voitures classiques approuvées par le CCCA.
La restauration d'une Chrysler Town & Country est à la fois coûteuse et complexe, nécessitant des soins d'experts pour garantir une bonne installation de la carrosserie et une présentation soignée des boiseries. Ce modèle de 1947 bénéficie d'une restauration plus ancienne qui présente une certaine patine, mais qui reste respectable pour une voiture qui a été conduite et appréciée. Les boiseries ont été restaurées et se présentent en bon état, avec seulement quelques imperfections mineures à certains joints. Les panneaux de carrosserie en acier sont peints dans leur teinte d'origine, le rouge Sumac, qui, combinée à la capote en toile beige, crée un look saisissant. La peinture est impeccable, avec de très légères imperfections. L'assemblage des boiseries et de l'acier est exceptionnel, et les garnitures chromées et inox ont été restaurées. Cependant, la calandre chromée, finement travaillée, présente quelques piqûres typiques des voitures de cette époque. La voiture repose fièrement sur de larges pneus à flancs blancs à carcasse diagonale, avec des enjoliveurs chromés restaurés, agrémentés de deux projecteurs montés sur le capot pour une présentation élégante.
L'intérieur est doté d'un magnifique cuir rouge avec des empiècements en tissu écossais Highlander, le même motif se prolongeant sur les panneaux de porte pour un look harmonieux. De légères marques d'usure sont présentes sur les coussins des sièges conducteur et passager arrière. Les « sièges bibliothèque » de la Chrysler offrent un confort exceptionnel, trois places de front à l'avant comme à l'arrière. L'habitacle offre un magnifique exemple du style Art déco tardif et du luxe du début de l'après-guerre, avec ses tapis rouges et son tableau de bord bicolore rouge et marron. Le tableau de bord abrite l'autoradio d'origine, tandis que la transmission Fluid Drive est surmontée du pommeau de levier de vitesse en Lucite transparent, signature de la marque. La capote en toile beige est superbe, et un couvre-coffre assorti est inclus une fois la capote repliée. Le coffre est entièrement garni de moquette assortie et comprend une roue de secours et un cric.
En soulevant le grand capot, on découvre le moteur huit cylindres en ligne à tête plate de 323,5 pouces cubes (8,2 litres). Il a été minutieusement détaillé et habillé avec soin, avec des accessoires, de la quincaillerie, des finitions et des colliers de serrage d'époque. En général, seuls les cabriolets étaient équipés du huit cylindres, tandis que les berlines étaient équipées du six cylindres plus petit. La puissance supplémentaire du huit cylindres (135 ch contre 114 ch) compense le poids important de la voiture, offrant des performances respectables et une conduite fluide.
Bien sûr, le Town & Country est une merveille
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