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A vendre aux enchères samedi 11 octobre à partir de 15h
Parc du Cinquantenaire - Bruxelles, Belgique
Lot N° 53
Jaguar XK 120 Berlinette Compétition par Barou –… 1949
Estimation 280000 - 360000 EUR
Châssis n° 670028
Carte grise française
Véhicule vendu sans contrôle technique
29 août 1951, Nice. La Promenade des Anglais s’est transformée en parc fermé pour la première édition d’après-guerre du mythique Tour de France Automobile. Au programme de cette incroyable épreuve soutenue – comme la version cycliste – par l’incontournable journal L’Equipe, pas moins de 5 239 km découpés en 6 étapes, comportant au total 7 épreuves de classement (spéciales et circuits). C’est près de 100 concurrents qui s’alignent ce jour-là au départ dans un inventaire automobile digne de Prévert, allant de l’Hotchkiss d’avant-guerre à la dernière Ferrari 212 Export en passant par des 2CV, des Jaguar XK120, des Peugeot 203 ou des Aston Martin DB2. Il faut dire que le règlement de ce premier Tour Auto ouvrait la porte à tous et « sans aucune restriction », puisque réservé « aux voitures particulières de série » qui, par la longue liste des transformations autorisées, devenaient des « voitures de série spécialement adaptées ». Pour viser la victoire au général, un système de coefficient est mis en place, supposé rééquilibrer les différences entre les autos, notamment au niveau de la cylindrée du moteur. Mais au final, ce sont bien les « grosses cylindrées » qui auront l’avantage, dont les Ferrari et Jaguar XK 120.
C’est justement au volant de l’un des tous premiers roadsters Open Two Seater (caisse aluminium donc), acheté auprès de l’importateur français Charles Delecroix en conduite à gauche que s’aligne Henri Peignaux, performant gentleman driver et concessionnaire Jaguar pour la région lyonnaise, copiloté par Roger Montabert. La voiture, couleur Battleship Grey, se montre dès le départ très performante, emmenée de main de maître par Peignaux. Lors de la deuxième étape, l’équipage réalise en effet le meilleur temps à la course de cote du Col de Peyresourde, dans les Pyrénées, à plus de 75 km/h de moyenne, laissant notamment derrière le futur vainqueur de l’épreuve, « Pagnibon », au volant de sa Ferrari 212. Hélas, dans la troisième épreuve, Montabert sort de la route, Peignaux est gravement blessé, et la voiture sérieusement endommagée. Durant sa convalescence, Peignaux confie la valeureuse Jaguar accidentée (il semble qu’un châssis neuf de remplacement, non frappé, ait été commandé à l’usine) à un ami carrossier ardéchois, Jean Barou, spécialisé dans les véhicules publicitaires et les voitures de sport.
Quelques mois plus tard, c’est gréée en superbe berlinette, au dessin d’inspiration italienne, que la Jaguar revient à Lyon.
Peignaux la vend dans cette configuration à l’un de ses clients, également désireux de tâter de la compétition, un dijonnais du nom de Jean Laroche qui, copiloté par Jean Radix, va prendre le départ du légendaire et très difficile Liège-Rome-Liège 1952.
Vu les conditions météo et la dureté de l’épreuve, également appelée Marathon de la Route, qui se court sur route ouverte, en une seule étape de plus de 3 500 km, les compétiteurs aiment y engager des voitures fermées, comme la berlinette Barou, qui dispose également d’un cale-casque pour le copilote, dont le rôle est déjà primordial. L’équipage dijonnais, numéro 82, va réaliser une très belle performance et se hisser à la deuxième place de l’épreuve, derrière la Porsche 356 victorieuse. Cette année-là, sur 125 équipages au départ, on ne compte que 24 finishers… Barou réalisera encore une berlinette, vue au Lyon-Charbonnières 1954, qui se distingue de la première par une calandre et quelques détails différents. Et également une barquette, aussi engagée au Lyon-Charbonnières, sans plus de succès. Si la deuxième berlinette a disparu, la barquette a survécu, restaurée dans les années 1980 par Roland Urban, spécialiste des Jaguar spéciales, et engagée à plusieurs reprises aux Mille Miglia historiques par l’un de ses propriétaires suivants. Notre sublime et très performante berlinette Jaguar #670028 est revendue en 1952, puis en 1954, avant de sombrer dans l’oubli. C’est par le biais d’une petite annonce que le propriétaire actuel, amateur éclairé, s’en porte acquéreur. Il fait repeindre la voiture – alors blanche – dans sa teinte rouge actuelle, et s’en sert lors de quelques rallyes, où il croise notamment Roland Urban, qui note la grande authenticité de la voiture, son faible degré d’usure, et ses performances élevées. Des caractéristiques également confirmées par Bernard Viart, le pape des XK (que l’on remercie pour les nombreux éléments fournis). Parmi ses spécificités, on notera entre autres les éléments spécifiques aux early XK, un moteur – matching – très équilibré, des jantes Borrani surmesure et deux bobines avec contacteur compétition Souriau…
AUTOWORLD | AUCTION & MOTION
Samedi 11 octobre 2025, 15h
Parc du Cinquantenaire
Bruxelles, Belgique
Exposition Publique : Autoworld, Bruxelles
Jeudi 9 et vendredi 10 octobre : 10h - 18h
Samedi 11 octobre : 9h - 12h
Contacts pour cette vente
Directeur du département
Gautier Rossignol
+33 1 47 45 93 01 • +33 (0)7 45 13 75 78
rossignol@aguttes.com
Spécialiste & Responsable de la vente
Hugo Baldy
+33 (0)1 47 45 93 01 • +33 (0)7 60 78 10 18
baldy@aguttes.com
Spécialiste Région Rhône-Alpes
Paul-Emile Coignet
+33 (0)4 37 24 24 23 • +33 (0)6 68 36 26 22
coignet@aguttes.com
Spécialiste junior
Augustin Delalande
+33 (0)7 64 36 18 21• delalande@aguttes.comaguttes
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